Pearl Kahina Oxburry

my identity card Hey, salut toi ! Sais-tu que je suis né(e) à Sydney en Autralie ? C'était le 23 mars 1989 et je suppose que tu as donc deviné que j'ai 23 printemps ! Je suis issu(e) d'une famille de classe moyenne et actuellement je suis en couple. D'ailleurs j'aime les hommes mais le plus important pour moi c'est les amis. Je fais donc partie des the show must go on. En ce qui concerne mon activité dans la société je suis assistante sociale, d'ailleurs mes collègues me disent souvent que je ressemble à Shenae Grimes, c'est fou ça, non ? all my soul ☀ douce ☀ impulsive ☀ à l'écoute ☀ rancunière ☀ optimiste ☀ bavarde ☀ patiente ☀ intransigeante ☀ sensible ☀ lunatique ☀ extravertie ☀ têtue ☀ bosseuse ☀ secrète ☀ franche ☀ étourdie

Hey salut toi ! Oui toi ! Dis-moi tu serais prêt à répondre à quelques questions ? De toute façon avec Anonymous qui traine dans le coin, il faudra bien que tu t'habitues à ce qu'on parle de toi ! Passons au questionnaire de la ville !

☀ Alors depuis combien de temps es-tu à Adelaïde ? Heureux d'être là ? La rénovation de la ville et la nouvelle affluence touristique t'en penses quoi ? Ca fait 6 ans que je suis ici. Oui, je suis très heureuse d'être ici, c'est ma nouvelle vie. Franchement, j'ai pas d’opinion, ça rapporte de l'argent à la ville certes mais ça ne change rien à mon quotidien, tant qu'il ne m'embête pas ça me va.

☀ Au fait tu es plutôt du genre à lire les ragots ou à en envoyer ? Anonymous et son blog t'en penses quoi ? Tu le consultes souvent ? Je serais plus du genre à les lire, les envoyer c'est si quelqu'un m'a vraiment fait du mal et que j'ai décidé de me venger bien comme il faut. J'aime bien ce blog, ça permet de faire passer le temps et de me tenir aux courants sur les habitants de la ville. Je passe assez souvent mais pas tous les jours, c'est quand j'ai le temps et l'envie.

☀ Dis-moi le Adelaïde's Daily, tu le lis ? Pour ou contre ce journal sur la ville ? Oui, je le lis aussi et je trouve ça bien. Je suis pour, j'aime bien m'informer sur la ville.

All my Secret Life

"Leave the battleground, for the final time"

Novembre 1993 - près de Sydney
J'avais eu quatre ans en mars. Je ne me rappelle pas exactement le jour, mais c'est là que tout commença. Cela faisait quatre ans que ma mère, carriériste, ne désirant pas avoir d'enfants nous avait abandonné, mon père et moi pour une autre de ses conquêtes. Elle a toujours voulu devenir un brillant médecin et elle avait dit que ce n'est pas avec un enfant dans les pattes qu'elle y parviendra. Au début dépité, c'est ma tante qui venait s'occuper de moi, seulement, un soir il y a quelques mois, ils se sont violemment disputés, après il s'occupait un peu de moi, il me faisait à manger, c'est déjà bien. Depuis, elle ne vient plus à la maison. Mon père passe son temps à regarder par la fenêtre avec un verre de whisky à la main, je crois qu'il espère son retour. La voisine qui avait un fils un peu plus grand que moi, me déposait et me ramener chez moi parce que sinon, j'irais toute seule. Je regardais mon père sans rien dire. J'étais aussi triste que lui, il ne posait même pas un seul regard sur moi d'habitude, mais là, il se tourna vers moi. Je lui fis un petit sourire, j'avais réellement envie de lui parler, mais je n'osais pas. Son visage était sans expression. D'un seul coup, son visage changea, je pus lire de la colère sur son visage, il se leva et commença par me décoller une grosse gifle, qui me mit par terre. « C'est à cause de toi que l'amour de ma vie est partie ! » et il continuait pendant encore cinq minutes avant d'arrêter et de revenir sur son canapé, avec le même verre et la bouteille sur la table du salon. J'étais par terre, pas un mot n'était sorti, j'avais du mal à me relever, mais une fois relevé, je me mis à courir dans ma chambre pour pleurer. Et c'est là que mon cauchemars commença. Le lendemain il me décrocha un « Je suis désolé ! Je ne recommencerais pas. » et pour se racheter, m'accompagna à l'école, j'y ai crus.

Janvier 1998 – près de Sydney
« Tu es sûr que tout va bien ? Ce bleue est énorme. » me demanda la maîtresse, je ne pouvais pas dire non. « Oui, je suis juste tombé dans les escaliers ». Je ne voulais pas partir loin de mon père, ce matin, il s'est encore excusé avant de partir travaillé, il avait l'air vraiment désolé, je suis sûr qu'il ne fait pas exprès. J'allais sur mes neufs ans. Ça faisait quatre ans que je vivais un véritable enfer. J'étais souvent mal habillé, j'avais peur des gens. Mon père était de plus en plus accro à l'alcool. Tous les enfants se moquaient de moi, surtout que j'avais souvent des marques. Mon voisin essayait de temps en temps de me défendre -c'était vraiment rare- mais il restait avec ses amis. Ce que je pouvais comprendre. La routine, j'allais être seule tout le temps. J'avais l'habitude enfaîtes, c'est pas comme si ne pas parler à quelqu'un me manquait. « Je peux ? » me demanda la nouvelle. Je la regardais, j'avais tellement peur que ce soit une farce. « Je m'en vais ! » je me levais. Elle me regardait bizarrement. « Non, reviens ! Pourquoi t'as pas d'amis ? » me demanda-t-elle. Je la regardais, je me suis jamais posé cette question. « Je suis différente, je tombe trop souvent. » ma réponse la fit rire. Moi, un peu moins. On commença à bien discuter, elle, c'est Heaven et elle est dans l'autre classe et de toute l'école primaire, ce fut ma seule amie. Jamais, elle ne me tourna le dos, on s'est retrouvé deux ou trois fois dans la même classe et au début du collège.

Mars 2003 – près de Sydney
Mon père s'est fait viré, je me demande pourquoi ils ne l'ont pas virés avant, nous sommes le 21 deux jours avant mon anniversaire. Il a trop bu et il a fait n'importe quoi, ce n'était pas la première fois. Il commença à me frapper à nouveau, cette fois, c'était différent. J'avais envie de crier, envie de partir. « Pourquoi tu fais ça ? » il s'arrêta deux secondes. Il tenait encore debout. « Tu l'as fait partir, c'est à cause de toi que j'en suis là ! » j'essayais de m'écarter mais il me rattrapa par le bras. « Je t'ai rien demandé d'accord, jamais rien ! T'avais qu'a m'abandonné ! Ça dure depuis dix ans ! Elle ne reviendra pas, arrête d'attendre devant ta fenêtre. Elle ne reviendra pas. » il redoubla ses coups. J'eus mal. Encore plus mal que d'habitude, il retourna ensuite sur le fauteuil devant la fenêtre, je sortis. Le voisin que j'ai toujours connu était la, j'étais sortie des milliers de fois comme ça, jamais il ne m'a prêté attention, j'allais chez Heaven comme d'habitude, je l'ai mis au courant il n'y a pas si longtemps. « Ca va Pearl ? » je le fusillais du regard. « Ca te regarde ? » répliquais-je ensuite froidement. « T'as l'air blessé, arrête toi. Je vais te soigner. » je soupirais. Il avait l'air sincère. Il me demanda ce qu'il m'étais arrivé, j'ai prétexté la chute, comme d'habitude. On a bien parler ce soir là, il est cool enfaites.

Juin 2005 – près de Sydney.
« Combien ? » lançais-je à Liam, mon voisin, mon petit ami depuis sept mois. Interloqué par ma question, il répondit « Quoi ? » en plus, il fait semblant de ne pas savoir. « T'as gagné combien ? » j'avais envie de hurler, de l'étrangler. Il baissa la tête comprenant de quoi je parlais. « 200$. » je frappais dans les mains. « Bravo, t'as gagné du fric mais aussi celui du titre du plus beau salaud ! » je partis ensuite il me prit par le bras, il m'empoignait si fort. « C'est du passé ! Fin.. Je t'aime. Ce pari n'avait rien avoir ce que je ressens ! » j'étais tellement en colère. J'en avais assez d'être déçu par les gens que j'aime ou qui sont censé m'aimer. Je me détachais de son emprise. « Tu m'aimes ? T'oses encore dire ça. Allez je te facilite la tâche, toi et moi c'est fini. » je partis ensuite.

Décembre 2008 – Adélaïde
Je me reconstruis tout doucement. J'ai 19 ans. J'ai décidé de recommencer une nouvelle vie, Heaven est resté à Sidney, c'est vraiment dommage. Je n'ai jamais revu Liam. Mon père et moi, on s'est disputé il y a un an. J'ai enfin pris mon courage et je suis partie, sans rien. J'avais déjà passé mon diplôme heureusement. Je ne veux plus entendre parler de lui. C'est fini, je suis tranquille. Je bosse et je suis des études pour devenir assistante sociale, je veux que personne ne subisse ce que moi j'ai subi. Aucun autre enfants, où autre, je sais que rare sont les chances de trouver une situation pareil, non mais d'aider les gens, c'est ce que je veux. La vie continue après tout.

Avril 2012 – Adélaïde
En quatre ans, rien n'a changé, tout est vraiment parfait. Je suis assistante sociale et je m'occupe de plusieurs dossiers, je suis vraiment contente de rendre service aux gens. Je gagne plutôt bien ma vie en plus. Je me sens mieux, j'ai fait du chemin, je suis un peu moins naïve, plus personne n'est beau ou parfait. Je prends les gens vraiment comme ils sont mais j'essaie d'empêcher que des enfants subissent le même sort que moi. Je voudrais bien en avoir plus tard. J'ai rencontré quelqu'un, un beau policier, Nathan, je suis vraiment amoureuse de lui. On s'est rencontré alors qu'il venait de sauver deux enfants, il m'a tout de suite attiré. On sort ensemble depuis un an. Grâce à lui, je me sens belle, plus épanouie, mieux dans ma tête et dans mon corps, j'avance avec mon passé. Je n'oublie rien, bien que j'évite d'en parler. Je ne suis plus la petite fille qui a peur.