Ezoah Milena Casaviecchi

my identity card Hey, salut toi ! Sais-tu que je suis né(e) à Verone en Italie ? C'était le 14 septembre 1988 et je suppose que tu as donc deviné que j'ai 23 printemps ! Je suis issu(e) d'une famille de classe moyenne et actuellement je suis en couple. D'ailleurs j'aime les deux sexes mais le plus important pour moi c'est la famille. Je fais donc partie des I'll be there for you. En ce qui concerne mon activité dans la société je suis Agent immobilier, d'ailleurs mes collègues me disent souvent que je ressemble à Claire Holt, c'est fou ça, non ? all my soul sociable spontanée naïve naturelle sensible rancunière généreuse posée colérique patiente têtue jalouse franche battante réfléchie possesive

Dans cette partie, tu devras lister 10 affirmations au sujet de ton personnage, afin qu'on le connaissent un peu mieux. Cela peut concerner ses goûts, ses hobbies, ses manies, ses habitudes, ses tics, ses phobies ou ce qui l'aime. Bref tout ce qu'il te semble utile à savoir ! Et C'est même pas la peine d'écrire un roman !
Végétarienne, elle ne mange ni viande, ni poisson
De confession chrétienne mais non pratiquante
Elle adore regarder les étoiles
Insomniaque, elle prend des somnifères pour dormir
Elle a peur de la solitude
Elle jure tout le temps en italien
Artiste dans l'âme, elle adore peindre
Se ronge les ongles quand elle est stressée
C'est une grande consommatrice de café
Elle est très bonne cuisinière

Hey salut toi ! Oui toi ! Dis-moi tu serais prêt à répondre à quelques questions ? De toute façon avec Anonymous qui traine dans le coin, il faudra bien que tu t'habitues à ce qu'on parle de toi ! Passons au questionnaire de la ville !

Alors depuis combien de temps es-tu à Adelaïde ? Heureux d'être là ? La rénovation de la ville et la nouvelle affluence touristique t'en penses quoi ? Il n'y a que quelques semaines que j'arpente les rues d'Adelaïde. Je ne vais pas vous cacher que ce n'est pas moi qui est décidé de venir dans cette ville, je ne fais que suivre ma petite amie. Cela dit cette ville n'est pas désagréable. Il y fait beau et chaud donc ça me va. Pour ce qui est de la rénovation, je trouve ça pas mal, c'est bien de restaurer son patrimoine et son histoire après cette ville n'est pas la mienne donc je n'y suis pas trop attachée. Le tourisme, moi je pense que ça fait tout simplement vivre la ville sans quoi il n'y aurait pas d'argent.

Au fait tu es plutôt du genre à lire les ragots ou à en envoyer ? Anonymous et son blog t'en penses quoi ? Tu le consultes souvent ? A vrai dire je n'ai pas encore jeter un coup d'oeil à se blog. Je pense pour l'instant qu'Anonymous et une personne qui n'a vraiment rien à foutre de sa vie pour balancer des rumeurs qu'elles sont fondées ou non. Et y'a pas intérêt qu'on me mentionne sinon je vais vite m'emporter. Et d'ailleurs je le lirai juste pour savoir si je suis mentionnée ou pas mais sinon je ne suis pas fu genre à balancer des ragots sauf par vengeance.

Dis-moi le Adelaïde's Daily, tu le lis ? Pour ou contre ce journal sur la ville ? Oui bien évidemment que je le lis! Après je ne dirai pas que je suis pour ou contre ce journal. C'est une bonne lecture voilà tout. Et puis j'aime me tenir au courant des dernières nouvelles.

All my Secret Life

"Once upon a time.."

La fin de l’été approche mais il fait encore lourd en ce 14 septembre et je décide finalement de pointer le bout de mon nez dans cette charmante ville qu’est Vérone, rendue célèbre par l’histoire d’amour mais non moins tragique de Roméo et Juliette. En parlant d’amour, je suis le fruit de mes parents Lara et Matteo, de purs italiens tenant un restaurant dans la ville. Ma mère est comblée et heureuse de m’avoir mise au monde, car je suis la première fille après que mes parents aient donné la vie à déjà quatre garçons. Une grande famille n’est ce pas mais une famille heureuse. Après quelques jours à l’hôpital et tous les tests post naissance effectués, les médecins déclarent que ma mère et moi pouvons sortir. Je découvre ainsi le monde qui s’offre à moi à travers mes petits yeux qui s’habituent peu à peu à la lumière naturelle.

Mon enfance fut celle dont tout enfant rêve, baignée d’amour, de bonheur grâce à une famille solidaire qui me couvait comme si j’étais une perle rare. J’étais le petit bébé de la famille et je le reste encore aujourd’hui. Cependant je n’ai jamais été une fille pourrie gâtée, ma famille étant plutôt modeste, de ce fait nous ne connaissions pas le superflu. Petite fille, je m’épanouis paisiblement aux côtés de mes frères, découvre ce que le mot amitié signifie et commence à me forger un caractère et on pouvait me décrire à cet âge comme quelqu’un de sensible et timide. Ce comportement renfermé était principalement dû la surprotection de mes frères. D'ailleurs je me rappelle encore aujourd’hui l’un deux (seulement âgé de deux ans de plus que moi) jetait le doudou d’un garçon, m’ayant fait mal, dans les toilettes alors que nous étions en maternelle. Aujourd’hui j’ai quand même évolué mais cette petite fille est encore bien présente en moi. Du coup comme je ne n’avais pas beaucoup d’amis je me réfugiais dans la cuisine du restaurant de mes parents, aux côtés de mon père envers qui j’étais très proche. Il fait dire que lui me considérait comme sa princesse. C’est lui qui m’a appris à cuisiner et qui m’a transmis les recettes de famille. Quand je repense à tout ça je me dis que c'était la bonne époque: nous étions une famille soudée vivant tout simplement sous le soleil d’Italie.

Il y a quelques semaines j’avais fêté mes 17 ans. Déjà ! Ca passe drôlement vite. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’au fil du temps j’avais bel et bien évolué. Je n’étais plus cette petite fille mystérieuse et réservée, je m’étais ouverte aux autres mais sans non plus oublier mes proches. J’avais découvert ce que signifiait l’amour et cela a d’ailleurs changé ma vie. En effet il y a deux ans de cela, je me suis vu avoir des sentiments pour l’une de mes amies oui une fille. J’aurais pensé que cela était passager, que ça ne durerait qu’un petit moment, le temps que je me trouve. Mais à vrai dire non, car aussi bizarre que cela puisse paraître je m’intéressais autant aux filles qu’aux garçons. Alors je me suis rendue à l’évidence, j’étais bisexuelle et voilà tout. Je n’en avais nullement honte et malgré le fait que j’avais peur de la réaction de ma famille, je leur avais quand même annoncé car je n’aimais pas leur cacher des choses. Forcément ce fut un choc pour eux mais à ma plus grande surprise ils acceptèrent ma sexualité et ceux sans me juger. Hélas il y a toujours une exception à la règle, le plus âgé de mes frères, le plus puritain n’a guère apprécié cette révélation et notre relation s’est quelque peu envenimé car il refuse tout bonnement de m’adresser la parole tant que je serais ainsi. Et malgré tout l’amour que je lui porte, je n’ai pas envie de changer ce que je suis pour lui. C’est ma vie et j’en fais ce que je veux.

Le 25 septembre, fut le pire jour de ma vie et encore le mot est faible. Seulement quelques jours après mon anniversaire, une tragédie frappa ma famille et j’en cauchemarde encore tellement la blessure est encore profondément ouverte en moi. A cette époque j’aidais mes parents dans leur restaurant en tant que serveuse, et j’appréciais d’ailleurs leur offrir mon aide. Ce fameux jour, je me trouvais à la réserve à l’arrière du restaurant et des bruits sourds et saccadés me figèrent sur place, j’en fis d’ailleurs tomber la vaisselle que j’étais parti chercher. Deux minutes avaient suffit pour que je comprenne ce qui c’était passé dehors, on venait de tirer des coups de feu à l’extérieur juste devant le restaurant, l’endroit même où se trouvait mon père à cet instant vu qu’il sortait les poubelles. En moins de deux secondes je me retrouvais dans la salle de restaurant. Les vitres étaient brisées en d’infimes morceaux, traduisant ainsi la force de l’attaque. Et bien que je fusse tiraillée par la peur n’osant pas réaliser ce qui paraissait logique, je sortis par l’une des fenêtres brisées. L’horreur se tenait devant moi, sous mes yeux, les pavés blancs étaient rougis par le sang de celui qui fut mon père. Et sans prendre garde aux bouts de verres qui jonchés la rue, je tombais sur le corps de mon père inerte. Mes larmes se mêlaient à présent à son sang. Ce ne fut que lorsque les ambulances et une escort de police arrivèrent, que je me détachai de lui. Je ne voulais pas le laisser partir, pas maintenant. Et alors que mon père fut conduit à la morgue, je fus conduite aux urgences pour panser mes blessures physiques dus aux morceaux de verres qui m’avaient entaillés la peau lorsque je m’étais effondrée par terre. A cela s’ajouter la blessure émotionnelle beaucoup trop grande pour être panser. J’avais dit aux psychologues que je n’avais pas besoin de leur aide dans cette épreuve. Et ma mère, profondément meurtri elle aussi, m’avait ramené à la maison le soir même.

Deux mois que mon père n’était plus de ce monde, deux mois que mon cœur s’était arrêté de battre. Ma joie de vivre avait laissé place à la dépression. Je me renfermais sur moi comme je l’avais été dans mon enfance. Seule dans ma chambre, je griffonnais sur un calepin des dessins en noir et blanc résumant mon état d’esprit. Les couleurs ne faisaient plus parties de mon monde. La seule chose qui me réconfortait dans cette solitude et dans cette détresse était la nourriture. Je mangeais sans même avoir faim pour combler le manque à vrai dire. Car bien que l’on dise que l’amour perdure par delà la mort, vivre sans l’être aimé est chose impossible. Mais cette nourriture ne restait pas longtemps dans mon corps car trop rongée par la culpabilité. Deux ans durant, je malmenais mon corps dans le seul but d’aller mieux mais rien ne s’arrangeait véritablement. Je réussis à garder le secret de ma boulimie jusqu’à mes 19 ans, mon frère de deux ans mon ainée découvrit ce que je cachais à l’intérieur de moi en me voyant un jour dans la salle de bain, qui m’était réservé, penchée sur la cuvette des toilettes alors qu’un pot de glace vide trainée dans ma chambre. Et la seule réaction que j’eu, fut de fondre en larmes dans ces bras. En quelque sorte je me sentais libérée, je me disais que je verrais peut être le bout du tunnel prochainement.

Parallèlement à cela j’avais obtenu mon diplôme de fin d’année et l’Université m’attendait. J’envisageais une licence en gestion patrimoniale et immobilière afin d’exercer le métier d’agent immobilier. Hélas pour cela je devais quitter Vérone et m’en aller à Rome mais ma mère s’y opposait. Entre temps elle avait apprit pour mes problèmes et m’avait donc envoyé chez un psychologue de renom voulant s’assurer que je me soigne pour mes problèmes de boulimie et de dépression. Mais mon plus jeune frère se proposa pour m’accompagner à la capitale et ainsi veiller sur moi. Ce n’est que grâce à lui et à sa volonté de m’aider que je pus quitter Vérone, c’était d’ailleurs une bonne chose de quitter cette ville où j’avais perdu l’envie de vivre. Nous quittâmes donc, mon frère et moi, Vérone durant l’été 2008 pour Rome et emménagions dans un petit appartement. Tandis que lui allait poursuivre ses études d’avocat, j’entrais moi pour la première fois à l’Université. Mon dossier médical transférait dans un des hôpitaux de la ville, mon suivi psychologique pouvait donc continuer. La plupart du temps mon frère m’accompagnait pour s’assurer que je ne rate pas les rendez-vous comme au début à Vérone. Le chemin de la guérison n’était pas facile et je savais que je ne me remettrais jamais de la mort de mon père mais grâce à la psychologue j’apprenais à vivre avec.

Peu à peu je me rétablissais et profitais à nouveau du monde qui m’entourait. Mon frère, Eros, me faisait sortir de notre appartement pour m’amuser, il me soutenait énormément et je crois lui en être redevable pour toujours. Malgré tout, j’avais peur de mes anciens démons, de replonger à nouveau dans la boulimie mais je tenais bon et cela depuis maintenant quelques mois. Eros par contre tenait à ce que je sois toujours suivi psychologiquement car il avait tellement peur pour moi et pensait que je n’étais pas encore assez forte. Et après sa promesse faite à notre mère, il voulait tout faire pour que je redevienne la fille que j’étais par le passé. Et de ce fait tout les mardis et vendredis en fin d’après-midi je me rendais à l’hôpital pour voir ma psy pendant 1 h. Et c’est dans ce lieu lugubre est froid que je fis une rencontre qui bouleversa ma vie : Aemillia. Son visage triste me rappelait moi il y a 3 ans et c’est cette raison qui m’avait poussé à l’aborder. Je me disais qu’elle avait sûrement besoin de réconfort et c’était vrai car elle était ici non pas pour elle mais pour rester au chevet de sa mère plongée dans un profond coma. Alors à chaque fois que je venais à mes rendez-vous, je passais la voir pour la soutenir, la réconforter à l’aide de mots ou même car parfois les mots ne sont pas utiles. Une forte amitié s’était construite et nous venions même à nous voir en dehors de l’hôpital alors que cela ne faisait que quelques semaines que nous nous connaissions. Mais peu à peu je ressentis bien plus qu’une amitié pour elle, et cela se transforma en de forts sentiments amoureux, j’appréciais la sensibilité et la force intérieure qui l’habitait. Nous en vînmes donc à sortir ensemble. Les premiers temps ne furent pas faciles car j’étais la première expérience amoureuse féminine d’Aemillia.

Les années passèrent, j’avais fini mes études, mes problèmes étaient loin derrière moi et j’étais toujours en couple avec Aemillia malgré que nous ayons eu des hauts et des bas. Oui nous avions des moments heureux mais également de fortes disputes à cause de nos caractères diamétralement opposés mais je faisais avec. Et il y a six mois, je fus d’autant plus présente pour ma petite amie qui devait laisser partir sa mère vers un autre monde. Comprenant totalement ce qu’est la perte d’un être cher, je savais que ce serait dur pour elle. Elle m’annonça également qu’elle avait fini par retrouver son père après toutes ses recherches que j’avais d’ailleurs appuyé et qu’elle avait dans l’optique de le rejoindre en Australie. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai quitté mon pays, ma famille et notamment Eros qui compte beaucoup pour moi car je ne pouvais pas la laisser partir seule. Mais inconsciemment je l’ai suivi parce que j’ai peur, peur que notre amour ne survive pas à la distance. Il faut dire également que j’ai de plus en plus de mal à reconnaître l’Aemillia que j’ai connu il y a 3 ans. Je la vois qui s’égare. Mais je sais que la vraie Aemillia est toujours là, qu’elle subsiste toujours comme l’amour que je lui porte.