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 LEXIE-ROSE ☪ Nous vivons tous dans une maison en feu. Et il n'y a personne pour l'éteindre, et pas la moindre issue.

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Lexie-Rose J. Baker

Lexie-Rose J. Baker
ADMIN ❋ dura lex, sed lex.

worth knowing

─ PSEUDO : joker.face
─ ÂGE IRL : 32
─ RUMEURS : 451
─ CRÉDITS : © dadeloux et tumblr.


LEXIE-ROSE ☪ Nous vivons tous dans une maison en feu. Et il n'y a personne pour l'éteindre, et pas la moindre issue. Empty
MessageSujet: LEXIE-ROSE ☪ Nous vivons tous dans une maison en feu. Et il n'y a personne pour l'éteindre, et pas la moindre issue. LEXIE-ROSE ☪ Nous vivons tous dans une maison en feu. Et il n'y a personne pour l'éteindre, et pas la moindre issue. Icon_minitimeVen 30 Mar - 18:54



Lexie-Rose Juliette Baker


my identity card

Hey, salut toi ! Sais-tu que je suis née à Adelaïde en Australie ? C'était le 28 février 1987 et je suppose que tu as donc deviné que j'ai 25 printemps ! Je suis issue d'une famille de classe moyenne et actuellement je suis en couple. D'ailleurs j'aime les hommes mais le plus important pour moi c'est ma carrière. Je fais donc partie des misery business. En ce qui concerne mon activité dans la société je suis journaliste, d'ailleurs mes collègues me disent souvent que je ressemble à Sophia Bush, c'est fou ça, non ?


all my soul

☀️ perfectionniste ☀️ farouche ☀️ ambitieuse ☀️ impatiente ☀️ posée ☀️ rancunière ☀️ cultivée ☀️ orgueilleuse ☀️ fidèle ☀️ défaut ☀️ qualité ☀️ défaut ☀️ qualité ☀️ défaut ☀️ qualité ☀️ défaut


I'm Getting to know You

☀️ Tous les matins, avant de partir au travail, Lexie fait son jogging. C'est un de ses rituels favoris. Vous aimez émerger de votre sommeil en prenant votre tasse de café et en lisant votre journal en paix sans quoi vous êtes incontestablement de mauvaise humeur? Et bien c'est la fraîcheur de l'air matinal qui permet à Lexie de démarrer la journée en beauté. Cependant, elle non plus n'aime pas être dérangée durant son rituel matinal. C'est pour cette raison qu'elle court seule et évite de croiser des gens qu'elle connaît.
☀️ Ayant eu une mère styliste, elle a l'habitude d'être habillée à la pointe de la mode et ne sort jamais sans vérifier sa tenue. Cependant, elle peut aussi bien se promener en jupe qu'en jogging, tant qu'il est bien coupé et la met en valeur.
☀️ Malgré le fait qu'elle prenne toujours soin de bien présenter, Lexie est une fille plutôt sportive. En plus de faire un jogging tous les matins, elle adore la boxe -qu'elle ne pratique cependant vraiment- et le tennis. Elle s'est déjà essayée au surf mais n'a pas vraiment eu de réel coup de cœur pour ce sport.
☀️ Lexie est claustrophobe. Elle ne sait pas très bien quand cela a commencé ou ce qui a déclenché cette phobie mais elle est bien réelle. Elle ne prend d'ailleurs jamais l'ascenseur et évite les pièces trop étroites et mal aérées.
☀️ De plus, elle a un petit problème avec les clowns. Alors ne vous déguisez jamais en clown devant elle, ne lui proposez jamais un film avec des clowns, n'imaginez même pas l'inviter au cirque. N'en parlez même pas. Jamais.
☀️ Lexie ne sait absolument pas cuisiner. À vrai dire, c'est surtout qu'elle n'a pas la patience d'essayer. Bon, elle sait tout de même cuire des pâtes mais ne lui demander pas de vous mijoter une sauce pour les accompagner. C'est pour ça que bien souvent ce sont les plats tout préparés qui sont au rendez-vous à l'heure du dîner.
☀️ Elle ne tient absolument pas l'alcool et évite donc le plus possible d'en boire. Si il lui arrive de le faire et d'en abuser, vous ne la reconnaîtrez certainement plus. En effet, elle qui a pour l'habitude de garder la tête haute se mettra peut-être subitement à pleurer sans aucune raison. Ou alors, seconde solution, elle se jettera sur vous sans complexe. Que vous soyez un homme ou une femme, ça ne l'arrêtera pas.
☀️ Malgré tout, il lui arrive de craquer et de toucher à l'alcool de temps en temps, si elle a besoin de se vider la tête. Et dans ces cas-là, c'est toujours avec un verre de tequila, nature ou en cocktail, que vous la verrez.
☀️ Si elle a choisi de se lancer dans le journalisme, c'est au souvenir d'un après-midi passé avec son père. Après-midi après lequel il avait sous-entendu, certes en plaisantant, qu'elle ferait une parfaite journaliste sportive. Malgré le ton taquin qu'il avait utilisé, elle a toujours pensé que son père aurait été fier d'elle si elle le devenait vraiment.
☀️ Elle a toujours rêvé de voyager à travers le monde grâce à son métier. Cependant, elle s'est vu offrir une place ici, au journal d'Adélaïde et a préférer choisir la facilité. Et puis sa vie est ici. Néanmoins, elle vise toujours plus haut concernant sa place au sein du journal et espère un jour remplacer son boss.


A few Questions

Hey salut toi ! Oui toi ! Dis-moi tu serais prêt à répondre à quelques questions ? De toute façon avec Anonymous qui traine dans le coin, il faudra bien que tu t'habitues à ce qu'on parle de toi ! Passons au questionnaire de la ville !

☀️ Alors depuis combien de temps es-tu à Adelaïde ? Heureux d'être là ? La rénovation de la ville et la nouvelle affluence touristique t'en penses quoi ? Je suis à Adelaïde depuis ma naissance. Il m'est arrivé de voyager quelques fois mais je reviens toujours ici. Pourquoi? Je ne sais pas trop, peut-être parce que c'est ma ville, c'est ici que j'ai grandi et -même si ça n'a pas toujours été rose- c'est ici que je me suis toujours sortie de mes emmerdes. La rénovation de la ville, je trouve que c'est une bonne idée. Seulement voilà, cette ville a une histoire et a connu des faits parfois pas très glorieux mais c'est elle, la ville où nous, les vrais habitants d'Adelaïde -ceux qui ont toujours vécu ici-, aimons vivre. On ne peut pas gommer l'histoire d'une ville en la rénovant tout simplement. Et c'est ce que je reproche au maire de vouloir faire. Et concernant cette nouvelle affluence touristique, comme vous dites, j'imagine que je préférerais pouvoir me balader dans la ville sans être étouffée par une foule de touristes.

☀️ Au fait tu es plutôt du genre à lire les ragots ou à en envoyer ? Anonymous et son blog t'en penses quoi ? Tu le consultes souvent ? Je n'ai aucune idée de qui pourrait se cacher derrière ce stupide pseudonyme mais une chose est sûre, c'est quelqu'un qui a trop de temps à perdre. Je trouve ça complètement idiot. Alors vous allez peut-être me dire que moi aussi je passe mon temps à écrire des articles mais les miens au moins sont fondés sur la réalité. Ce type ou cette nana qui passe son temps à inventer des inepties sur ses voisins n'est qu'une petite merde qui doit avoir une bien pauvre vie. Alors non, je ne consulte pas son blog. Ce ne serait que l'encourager à continuer.

☀️ Dis-moi le Adelaïde's Daily, tu le lis ? Pour ou contre ce journal sur la ville ? Si je le lis? Vous voulez rire, c'est même moi qui l'écris! En partie du moins, parce que, oui, je suis journaliste. Spécialisée dans la mode et le sport. Je le conçois, ce sont deux choses qui ne vont pas spécialement ensemble, mais ce sont aussi mes deux passions. Et pour être une bon journaliste, ne faut-il pas connaître son sujet? J'avoue qu'il m'arrive souvent d'écrire des articles sur d'autres sujets. On n'a pas toujours ce qu'on veut. Alors oui, j'imagine que vous l'aurez deviné, je suis pour ce journal. Même si c'est encore une invention du maire, je dois dire que celle-ci est plutôt bien trouvée.

Behind the Screen

LEXIE-ROSE ☪ Nous vivons tous dans une maison en feu. Et il n'y a personne pour l'éteindre, et pas la moindre issue. Sidebar03Prénom/Pseudo: Jessica/joker.face
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Ou avez vous connu le forum : j'étais là à la naissance de WITS moi, mes cocos! (;
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Dernière édition par Lexie-Rose J. Baker le Sam 9 Juin - 22:55, édité 11 fois
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Lexie-Rose J. Baker

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All my Secret Life


«L'enfance est pleine de désillusions.»

« Il est où papa? » J'avais sept ans quand ces quatre mots, cette question banale, si souvent posée par les petites filles, est restée sans réponse pour la première fois. Ma mère, assise à la table de la cuisine, ne me regardait même pas. J'ai tout de suite compris. Mon père ne reviendrait pas. Je les avais entendu se disputer à peu près tous les soirs durant la semaine qui avait précédé. Ce n'était pas nouveau, mais c'était de plus en plus fréquent. Ça avait commencé un peu moins de deux ans plus tôt, lorsque ma mère avait annoncé à mon père qu'elle était à nouveau enceinte. C'était du moins ce que disait Lucy-Ann, ma sœur aînée, car je ne m'en souvenais pas très bien, n'ayant que cinq ans à l'époque. Lucy avait six ans de plus que moi et en avait donc treize lorsque notre père est parti. Quant au bébé -c'était encore une fille, prénommée Lilly-Jean- six ans nous séparaient nous aussi. Lorsque j'avais appris la grossesse de ma mère, j'en avais été ravie. J'allais devenir grande sœur. Aujourd'hui encore, je suis fière de l'être. Et je n'en ai jamais voulu à Lilly d'avoir été « la goutte d'eau qui a fait déborder le vase » entre nos parents. Après tout, elle n'avait rien demandé. Cependant, elle a toujours cru que nous lui en voulions, Lucy et moi. Nous n'avons plus jamais revu notre père, après son départ. Pour tout vous dire, je ne sais même pas si il est encore en vie. Tout ce que je sais, c'est qu'il a abandonné ma mère avec trois enfants à sa charge, dont un nourrisson, sans plus jamais donner de nouvelles. Alors oui, nous avions peut-être une raison de lui en vouloir, elle qui ne l'avait jamais connu et à qui notre père ne manquait donc pas. Mais ce ne fut jamais le cas.

J'ai longtemps cru que mon père finirait par revenir. Ce n'est qu'à l'âge de onze ans que j'ai compris qu'il ne reviendrait jamais. Il était parti sans dire au revoir, j'aurais dû le comprendre dès le début. Pourtant, je me raccrochais à ce mince espoir avec toute la force dont j'étais capable. Comme beaucoup d'autres pères pour leur fille, le mien était pour moi un héros. Tout ce que j'avais toujours fait jusque là, je l'avais fait pour qu'il soit fier de moi. Et même après son départ, je continuais à espérer qu'il apprenne d'une façon ou d'une autre que j'avais brillé à tel ou tel contrôle. Et comme je brillais toujours, je ne faisais qu'espérer. C'est donc à l'âge de onze ans, comme je viens de vous le dire, que j'ai cessé d'espérer. En effet, un soir, notre mère rentra du travail en compagnie de son nouveau collègue. Elle était styliste et possédait sa propre marque de vêtements. Lorsque nous étions plus petites, elle nous confectionnait des vêtements selon nos demandes, à Lucy et moi. Aujourd'hui, elle avait moins de temps à nous consacrer. Lilly n'avait donc jamais eu ce privilège de pouvoir imaginer ses propres petites robes et avait donc hérité des vêtements que nous, ses sœurs aînées, avions inventées alors même qu'elle ne parlait pas encore. Ne croyez pas que notre mère aimait moins Lilly que nous, ce n'était pas cela du tout. D'ailleurs, étant la cadette, je pense même qu'elle bénéficiait d'un léger avantage sur nous. C'est juste que l'on s'arrachait sa marque et que cela lui donnait pas mal de boulot.

Notre mère était donc styliste et passait la plupart de son temps dans son magasin ou dans son atelier. Nous n'avions jamais rencontré son collègue, jusqu'à ce soir là. Il était plutôt élégant, mais il avait quelque chose qui me dérangeait. À onze ans, mon intuition s'était bien développée et j'étais moins naïve. Et ce type paraissait aussi louche que ma mère ne semblait l'admirer, ce qui n'était pas peu dire. Le type louche dîna chez nous et notre mère nous vanta ses mérites toute la soirée. À l'en croire, il était parfait. Si Lucy semblait plus ou moins l'accepter, j'étais nettement moins convaincue. En tout cas, une chose était certaine, si ma mère s'accrochait autant à ce type, cela signifiait que mon père ne reviendrait jamais. Ma mère n'avait en effet jamais cessé d'aimer mon père, malgré la misère dans laquelle il l'avait laissée. Or là, il était très clair qu'elle n'y pensait plus.

C'est donc à partir de là que ma mère commença à sortir avec le type louche. Ah oui, je dû arrêter de l'appeler le type louche pour le désigner par son prénom: Matthew. On est d'accord, un prénom aussi ridicule devait cacher quelque chose, non? Bon j'étais peut-être un tout petit peu de mauvaise foi, Matthew essayait d'être sympa avec nous. Mais c'était bien là le problème. Il se forçait et ça ne m'avait pas échappé. En fait, il nous détestait. Un soir, je l'avais entendu proposer à ma mère de nous mettre à l'internat, ainsi, ils auraient leurs soirées pour eux seuls en semaine. Ma mère avait cru qu'il plaisantait. Il ne plaisantait, je peux vous l'assurer.

Les semaines passèrent, puis les mois, et ma mère s'attachait de plus en plus à cet abruti. Moi, je passais la plupart de mon temps dans ma chambre, à réviser mes cours, pour éviter de les voir ensemble. J'avais beau en vouloir à mon père d'être parti, cet homme ne pourrait jamais le remplacer. Heureusement, mes efforts pour leur échapper récoltèrent leurs fruits. J'avais des points si supérieurs à la moyenne que l'on proposa à ma mère de me faire sauter une classe. J'allais devoir travailler plus dur pour rattraper mon retard mais, une fois que ce serait fait, je m’épanouirais d'avantage. Avec mon accord, ma mère accepta. J'étais emballée par l'idée. Mon intégration dans la classe supérieure se déroula mieux que je ne l'imaginais. C'était vrai, je devais fournir plus d'efforts, mais cela me donnait une excuse pour éviter de passer trop de temps dans la même pièce que ma mère et mon « beau-père ». Finalement, je commençais à m’accommoder de cet isolement. Et encore heureux, car cela dura environ jusqu'à mes quinze ans.
«L'adolescence ne laisse un bon souvenir qu'aux adultes ayant mauvaise mémoire.»

J'avais en effet quinze ans lorsque l'autre abruti à suivi les pas de mon père. En prenant bien soin de nous enfoncer auparavant, mes sœurs, moi, et ma mère avec.

En rentrant du lycée, un après-midi, j'avais trouvé ma mère en pleurs, à l'endroit même où elle était lorsque mon père avait pris la poudre d'escampette, huit ans plus tôt. Je n'avais pas eu besoin de lui demander ce qu'il s'était passé, son expression était exactement la même que celle qui s'était gravée dans ma mémoire durant mon enfance. Sauf que, cette fois, elle releva la tête vers moi et prit la parole. « Il m'a tout pris. Pendant tout ce temps, tout ce qu'il voulait c'était profiter de mon travail... » J'avais mis quelques secondes à comprendre. Puis la réalité m'avait frappée. La collection sur laquelle elle travaillait depuis des mois. C'était de cela dont elle voulait parler. J'appris alors que Matthew lui avait volé ses croquis et s'était approprié tout leur mérite. Et il ne s'arrêta pas là.

Deux semaines plus tard, ma mère commença à recevoir des coups de fil de ses investisseurs, les uns après les autres. Ils ne voulaient plus collaborer avec elle et allaient arrêter de l'aider financièrement. Elle se laissa ainsi dire qu'elle les avait beaucoup déçus et qu'ils ne pouvaient plus lui faire confiance. Au début, elle n'avait pas compris. Puis, un jour, l'une de ses amies -qui elle aussi avait beaucoup investi dans l'entreprise- lui demanda pourquoi elle avait fait cela. Et, accrochez-vous, c'est là que ma mère apprit la raison pour laquelle ses investisseurs désertaient l'entreprise. Non content de lui avoir volé ses dessins, Matthew s'était également débrouillé pour faire passer ma mère pour une voleuse. C'était un comble! Ma sœur Lucy et moi-même avons tout tenté pour pousser ma mère a se battre pour son entreprise. Mais le sentiment d'avoir été trahie par le seul homme à qui elle avait pu accorder sa confiance après le départ de mon père la bouleversait tellement qu'elle devint complètement amorphe. Elle ne dessinait plus, elle ne se rendait plus aux défilés et elle n'ouvrait même plus sa boutique. Elle avait tout simplement baissé les bras. Je lui en voulais de se laisser aller même si je ne pouvais m'empêcher de penser qu'elle n'avait jamais eu beaucoup de chance dans sa vie. Mais elle nous avait nous, et à cette époque j'étais persuadée que cela aurait dû lui suffire. Aujourd'hui, je la comprend mieux. Quoiqu'il en soit, à cette époque, je commençai à fuir le plus possible la maison et les dîners en famille. Souvent, je me rendais chez une fille de ma classe, Pearl, pour réviser nos cours. Après les révisions, sa mère me proposait presque toujours de rester dîner. Alors j'acceptais et je gagnais une soirée de plus loin de ma mère et de sa dépression.

C'est ainsi qu'un soir, en revenant de chez Pearl, je rencontrai Noah Reynolds. Trois gars qui se prenaient pour des caïds avaient voulu me faire peur, Noah était arrivé à la « rescousse » et les avait chassé. Après ça, nous avions discuté et, étrangement, je m'étais sentie bien avec lui. J'accordais rarement ma confiance à l'époque -encore aujourd'hui d'ailleurs- et pourtant je sentais que je ne risquais absolument rien avec lui. J'avais l'impression qu'il ne pourrait jamais rien m'arriver de mal tant que je restais auprès de lui. Si seulement j'avais su.

Après ce jour, je passai beaucoup de mon temps libre avec Noah. Il était féru de boxe et m'en enseigna les bases dans le hangar où il s'entraînant, dans Rundle Street. Nous nous rapprochions de plus en plus lorsqu'un soir, alors qu'il me ramenait chez moi après que j'ai assisté à l'un de ses entraînements, il m'embrassa après m'avoir souhaité une bonne nuit. Et croyez-moi, ma nuit fut excellente, quoique je dormis finalement très peu. J'avais beau avoir seize ans, j'étais aussi excitée qu'une petite fille la veille de Noël. Cette sensation, je ne l'avais jamais ressentie avant. Et, pour être tout à fait honnête, je ne l'ai plus jamais ressentie après ça.

Ce baiser marqua le début d'un amour passionné qui dura deux ans. Durant ces deux années, en plus de passer de plus en plus de temps avec Noah, je terminai ma dernière année de lycée et commençai mes études de journalisme. J'aimais trois choses dans la vie: le sport (et plus particulièrement les sports de combat depuis que j'avais rencontré Noah), la mode et l'écriture. C'est donc tout naturellement que, lorsque j'avais dû choisir quelles seraient mes études, je m'étais arrêtée sur ces trois mêmes choses. J'avais beau être sportive, je ne me voyais pas devenir professionnelle. J'avais besoin de m'investir dans un métier qui ne risquait pas de devenir impossible à exercer si il m'arrivait un jour quelque chose, comme une jambe cassée ou quelque chose du genre. Oui, je me posais beaucoup de questions à l'époque. Quant à la mode, c'était le domaine de ma mère. Et, même si elle ne dessinait plus -elle avait tout de même réouvert sa boutique-, je ne voulais pas être « la fille de ». J'avais besoin d'un métier qui me correspondrait et qui n'appartiendrait qu'à moi. Je voulais suivre mon propre chemin. C'est ainsi que je m'étais rappelée d'un après-midi d'été que j'avais entièrement passé avec mon père. Nous avions, entre autres choses, été voir un match de football que je m'étais amusée à commenter en direct. Nous avions énormément ri et je me rappelais d'une phrase qu'il avait dite à ma mère, alors que nous rentrions chez nous. « Plus tard, notre fille sera commentatrice de matchs de foot... ou journaliste sportive. » Et là, ça avait été une évidence. J'allais devenir journaliste. Je ne sais si c'était encore une fois dans l'espoir fou que cela rende mon père fier de moi mais une chose était sûre, j'étais décidée à suivre cette voie. Je me lançai alors corps et âme dans mes études. Je rêvais du jour où je voyagerais à travers le monde pour commenter des rencontres sportives ou des défilés de mode. Bien sûr, il ne fallait pas oublier d'inclure Noah dans tout cela. Mais j'étais persuadée que, d'ici là, il serait devenu boxeur professionnel et que nous voyagerions ensemble, tous les deux.

Cependant, mes rêves furent rapidement réduits au néant. Il fallait se résoudre au fait que Noah ne deviendrait jamais pro si il restait dans son hangar de Rundle Street. C'est pourquoi, lorsque son mentor, Owen Johnson, lui annonça avoir décroché un stage en Europe pour lui, je me rendis à l'évidence. Il allait devoir partir pour faire face à son avenir. Ce stage lui ouvrirait des portes qui resteraient à jamais closes si il demeurait à Adélaïde. Néanmoins, Noah semblait décidé à ne pas partir. Il m'annonça qu'il ne pourrait jamais tenir en me sachant à des milliers de kilomètres de lui. C'est pourquoi je fis la chose la plus stupide de toute mon existence. Je rompus avec lui, prétextant ne plus rien ressentir pour lui. C'était un affreux mensonge, si peu crédible selon moi. Et pourtant, il goba tout. Il ne fit rien pour me retenir. Et moi non plus. Et je n'eus plus jamais la moindre nouvelle de lui, du moins pas directement.

Après le départ de Noah, je consolai mon chagrin en me plongeant d'avantage dans mes études et en essayant de récupérer ma place dans ma famille. Bien sûr, ma mère était ravie que je passe plus de temps chez moi. Ma petite sœur, par contre, l'était moins. Du moins, c'était ce qu'elle montrait. Comme je vous le disais plus tôt, nos rapports ont toujours été plus ou moins tendus à cause du départ de notre père alors qu'elle n'était qu'un bébé. Comme si j'avais pu lui en vouloir. Néanmoins, elle n'en démordait pas, je lui en voulais d'être née, tout simplement. Il faut dire qu'elle avait douze ans à l'époque et qu'elle était un peu dans sa période rebelle. À vrai dire, je ne sais pas si elle ne l'est pas toujours un peu. Quoiqu'il en soit, je veillais sur elle de loin, comme je l'ai toujours fait. Quant à Lucy, elle décida de mettre ses études de psychologie au profit des personnes du monde entier ayant connu des événements traumatiques. Elle voyageait donc d'un pays à l'autre pour soutenir les victimes de tremblements de terre, de tsunamis et d'autres catastrophes climatiques dévastatrices en tous genres. Nous nous voyions donc rarement mais notre complicité était toujours la même lorsque nous nous retrouvions.
«Faites en sorte que l'enfant que vous étiez n'ait pas à rougir de l'adulte que vous êtes aujourd'hui.»

Quelques temps après le départ de Noah, j'ai commencé à fréquenter plus régulièrement un autre garçon de mon âge, ou presque. Il s'appelait Declan McGarrigan et c'était le meilleur ami de Noah. Nous nous étions déjà vus pas mal de fois mais nous n'étions pas plus proches que cela. Nous étions plutôt différents, tous les deux, mais une chose nous rapprochait: le vide que Noah avait laissé en partant. Au début, nous nous retrouvions donc souvent plus pour parler de lui que de nous. Et puis, un jour, je me souviens qu'une de nos connaissances nous a posé une question qui nous a tous les deux interloqués. « Est-ce que vous sortez ensemble? » Simple, clair et précis. Et pourtant, cette foutue question a eu le don de nous mettre dans tous nos états. C'est vrai qu'on passait presque tout notre temps libre ensemble et, soyons honnêtes, nous n'évoquions même plus Noah. Au début, je me souviens avoir eu l'impression de le trahir -d'ailleurs, Declan m'a avoué par la suite avoir ressenti la même chose- puis je me suis fait une raison. Il était parti, il ne reviendrait pas avant longtemps. Si il revenait. Il fallait que je passe à autre chose. Et Declan était l'occasion idéale de tourner la page. Malgré nos caractères diamétralement opposés, nous étions bien ensemble, nous nous complétions.

C'est ainsi que deux ans après le départ de Noah, nous nous installions ensemble, dans un appartement. J'ai ensuite terminé mes études de journalisme. Après ça, je me suis rapidement vue offrir une place au sein du journal de la ville. Pour être honnête, j'avais toujours rêvé de pouvoir voyager grâce à mon travail. Mais, parlant de travail, je voulais également en trouver un le plus rapidement possible. Croyez-le ou non, j'avais hâte d'entrer dans la vie active, je trépignais d'impatience à l'idée de commencer ma vraie carrière de journaliste. Alors j'avais accepté le poste.

Et finalement, je ne le regrette pas. Bien sûr, au fond de moi, cette envie de voir le monde est toujours présente mais je me satisfais de ma vie à Adélaïde. Ou plutôt, je me surpasse chaque jour d'avantage pour la rendre meilleure. J'adore mon travail mais j'aime également être reconnue pour ce que je fais. Alors je travaille toujours plus. Concernant ma relation avec Declan, et bien nous sommes toujours ensemble. Cela fait maintenant plus de cinq ans. Qui l'aurait cru, pas vrai? Les choses sont loin d'être faciles entre lui et moi, mais je refuse de le laisser partir. J'ai déjà perdu Noah, je ne peux pas le perdre lui aussi.
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