Lou-Ann Melody Calvin

my identity card Hey, salut toi ! Sais-tu que je suis née à Adelaïde en Australie ? C'était le 21 juin 1992 et je suppose que tu as donc deviné que j'ai 20 printemps ! Je suis issue d'une famille pauvre et actuellement je suis célibataire. D'ailleurs j'aime les hommes mais le plus important pour moi ce sont mes proches et l'argent. Mais surtout mes proches (même si je ne le montre pas trop). Je fais donc partie des I'll be there for you. En ce qui concerne mon activité dans la société je suis étudiante et barmaid, d'ailleurs mes collègues me disent souvent que je ressemble à Kaya Scodelario, c'est fou ça, non ? all my soul Indépendante Froide Intelligente Pessimiste Loyale Fière Douce (dans le fond) Ironique Sensuelle Impulsive Rusée Rebelle Courageuse Manipulatrice Sportive Franche

Lou-Ann n'a jamais connu son père et est le fruit d'un viol.
Elle n'aime pas sa mère et l’appelle toujours Kendra mais elle ne peut pas la laisser seule.
Elle adore le café, c'est un peu sa drogue.
Le surf c'est sa passion et sa vie, ça la défoule, lui vide la tête et la rend heureuse.
Sous ses airs je-m'en-foutiste, c'est une fille acharnée qui travaille beaucoup pour ne pas ressembler à sa mère. Elle a beaucoup souffert étant jeune.
Elle fume (souvent), boit (mais qu'en soirée) et se drogue (soirées également mais beaucoup plus rare).
Elle aspire à une vie meilleure et à une (vraie) famille sans le montrer.
Elle chante mais n'ose pas laisser les autres l'écouter. Si le fait qu'on la voit surfer ne la gêne pas du tout, ce n'est pas la même chose, elle trouve ça trop personnel.
Elle a une façon de sourire qui en intrigue plus d'un.
Elle aime se balader sur la plage et sentir le vent dans ses cheveux.

Hey salut toi ! Oui toi ! Dis-moi tu serais prêt à répondre à quelques questions ? De toute façon avec Anonymous qui traine dans le coin, il faudra bien que tu t'habitues à ce qu'on parle de toi ! Passons au questionnaire de la ville !

Alors depuis combien de temps es-tu à Adelaïde ? Heureux d'être là ? La rénovation de la ville et la nouvelle affluence touristique t'en penses quoi ? Je vis à Adelaïde depuis ma naissance et que ce soit ici ou ailleurs, ma vie n'aurait pas été différente. Mais j'aime aller sur la plage et surfer quand je veux, alors oui, je me suis attachée à cette ville. L'affluence touristique ne change rien, peut être que trop de touristes sur la plage m'énervent mais ça fait plus de clients au café alors qu'ils fassent comme ils veulent, ça n'a rien changé à ma condition et à celle de ma mère.

Au fait tu es plutôt du genre à lire les ragots ou à en envoyer ? Anonymous et son blog t'en penses quoi ? Tu le consultes souvent ? Les lire. Je n'envoie aucun ragots. Anonymous a le droit de vivre et de s'exprimer et surtout d'exprimer son mal être face à cette ville et tous ses habitants qui se disent "parfaits"... Même si je ne le consultais pas, je serais au courant de ce qu'il dit car des personnes de l'université en parlent toujours. Alors je jette un œil rapide, vérifie qu'il n'y a rien sur moi ou mes amis et c'est tout, je ne prends pas plaisir à colporter des ragots, quand quelqu'un m'énerve, je le dis haut, fort et surtout, en face. Il y a quelque chose sur moi ? ça ne m'affecte pas vraiment, ça peut m'énerver sur le coup mais ça passe rapidement.

Dis-moi le Adelaïde's Daily, tu le lis ? Pour ou contre ce journal sur la ville ? Je le lis pour me tenir informer des événements passés, ceux à venir. Ce qui se déroule dans la ville quoi. Mais je dois avouer que si je manque une édition, je n'en ai rien à faire, le monde ne s'arrête pas de tourner pour autant. S'il faut choisir, je suis pour.

All my Secret Life

"Catch me if you can."

Il était une fois, dans un beau château, naquît une jolie prin//SBAM// Non, ma vie n’est pas un conte de fées et je suis loin d’être une princesse. Let's do it again.

"Hors de ma vue! Je te déteste, tu n'aurais jamais du naître!" C'est dans ce genre de paroles que j'ai grandi.

Je n’ai jamais connu mon père et je n’étais pas désirée. En effet, ma mère, Kendra, s’était fiancée très jeune et rêvait de devenir une grande danseuse. Pour cela, elle se produisait dans un café-spectacle où elle essayait de se faire connaître. Son fiancé l’encourageait, c’était un homme « bon » paraît-il. Pourtant il est parti. Et oui, j’ai mis longtemps à en connaître la raison, très longtemps. Je ne suis pas la fille de cet homme. Je suis le résultat d’un viol, commis par un riche spectateur. Pendant une petite période, chaque fois qu’il venait la voir se produire, il la contraignait. Kendra – je l’appelle toujours comme ça – n’en avait pas parlé à son futur époux et quand elle se rendit compte qu’elle attendait un enfant, elle avait quand même de l’espoir. Mais elle était de plus en plus distante envers son fiancé. Elle ne pouvait se résoudre à lui dire ce qu’il se passait car elle était sûre qu’il la quitterait. Mais cet homme qu’elle aimait n’était pas dupe, il se doutait de quelque chose et la soupçonnait fortement d’avoir une liaison. Je suis donc née, il a exigé de faire un test ADN. En ayant la réponse qui prouvait qu’il n’était pas mon père, il a cru qu’elle l’avait trompé et ne l’a pas écoutée. Bref, il est parti. Pendant ce temps, mon vrai père s’était volatilisé, car il n’était là qu’en voyage d’affaires. Par ce fait, la petite case « père » de mon acte de naissance était toujours restée vierge. Facile pour eux, n’est-ce pas ?
Toujours est-il que l’abandon de l’homme qu’elle aimait la plongea dans le désespoir total et déjà quand j’étais enfant, elle touchait aux substances illicites et aux boissons alcoolisées. J’avais peur et me cachais quand ces hommes venaient la voir et repartaient aussitôt. Je ne compris pas tout de suite ce que contenaient ces sachets… Comment aurais-je pu à cet âge ? Il n’était pas rare que je trouve Kendra endormie près d’une bouteille et sentant l’alcool lorsque je rentrais de l’école. Cette femme n’était plus qu’un déchet humain, elle dansait encore mais dès qu’elle sortait de scène, elle redevenait cette personne qui me détestait. Comment se payait-elle ses drogues ? Et bien, je n’en ai jamais eu la confirmation mais j’ai certaines idées dont je redoute la réalité, elle ne pouvait avoir si peu de considération pour elle-même.

Avec une enfance pareille, j’ai vite eu besoin de grandir et de mûrir, n’ayant jamais été choyée, je ne connaissais pas la signification du mot « amour ». J’ai commencé à faire du surf très jeune, trouvant refuge sur la plage auprès des « habitués » et de la communauté qui s’y retrouvait. J’étais la plus jeune et fus vite « adoptée » par les personnes se trouvant là, c’était quand je me trouvais avec eux que j’étais la plus heureuse. Rapidement, ce qui peut être considéré seulement comme un sport ou un loisir est devenu indispensable pour moi, une manière de m’échapper de cette vie et à partir d’un certain moment, j’ai commencé les compétitions. Dès que je me sens mal, c’est sur la plage ou sur une planche que je « reprends mon souffle ».

"Salut toi! Tu t'appelles comment ? Pourquoi tu pleures?" Je regardais l'homme qui me parlait. Il m'avait vu pleurer sur la plage, alors que je cachais toujours mes faiblesses. Je n'avais que 7 ans. "Lou-Ann. Et ça ne vous regarde pas." Et oui, j'étais déjà méfiante mais il me fit un grand sourire pendant que j'essuyais mes larmes. "Tu veux que je t'apprenne quelque chose? Un moyen d'être heureuse." Je le regardais pleine de suspicion, il me voulait quoi à la fin celui-là? Puis une femme est arrivée, elle aussi en maillot de bain, tenant une planche de surf. "Pete! Tu fais quoi? On va surfer?" Elle m'a vu, m'a souri et a échangé des mots avec le dénommé Pete. Elle sembla comprendre quelque chose, me prit par la main en me rassurant et m'emmena me changer. C'était la première fois que je montais sur une planche et que je faisais confiance à quelqu'un au premier regard.

J’ai grandi, et j’ai fini le collège ainsi que le lycée avec de très bonnes notes, cherchant toujours à me sortir de cette vie et à obtenir une bourse pour des études à l’université. Oui parce que moi, je vais à l’université de cette ville. Mon comportement et les habituelles fêtes où je me rends vous gênent et ne collent pas à l’image de la bonne élève ? Mais j’ai toujours réussi à obtenir de très bons résultats et je ne suis pas insolente cours – la plupart du temps. Je crois que j’ai développé un petit côté perfectionniste en cherchant à ne surtout pas ressembler à Kendra et à « réussir » ma vie.

"Félicitation Mlle Calvin, vous avez obtenu une bourse pour l'université! Je suis fier de vous." Le proviseur semblait sincère. Moi, je cachais ma joie, j'avais une chance d'avoir une vie différente de celle de ma mère!

Alors oui, comme je le disais, je me rends souvent à des fêtes et il m’arrive de déraper de temps en temps. C’est ainsi que je me réveille parfois sans me rappeler réellement de ce qu’il s’est passé de la nuit précédente et même –moins fréquemment- du nom de la personne dans mon lit. Dans ces cas-là, je les fais partir ou je pars rapidement, je ne cherche pas à m'attacher à quelqu'un. S'autoriser à s'attacher, c'est prendre le risque de souffrir.

"T'es qui toi?" Pas réveillée, je regardais le mec qui venais de m'apporter un café et de m'embrasser doucement. "Euh, le mec avec qui tu as passé la nuit." Il me regardait avec un sourire. Il n'avait pas intérêt à se faire de fausses idées celui là... "Ah, ok." D'accord, je n'avais pas réagi au baiser mais je n'étais pas réveillée et puis un peu de douceur de temps en temps, ça change. D'habitude, ils partent le plus vite possible -comme moi. "Tu sais, c'était super mais ne t'attends pas à plus, j'ai pas envie d'avoir un copain." Vlam, je l'avais sorti direct. Il me regardait avec des yeux ronds et semblait vexé. "Pourquoi t'as couché avec moi si je te plais pas?""J'avais bu. Et c'est pas que tu me plais pas, mais je ne veux rien de sérieux." Là, il était vraiment vexé, il prit ses affaires et parti. Enfin seule...

A côté de l’université, j’ai réussi à me trouver un petit job, je suis barmaid – serveuse si besoin –dans un bar/snack juste à côté de la plage, de la terrasse vous faîtes un pas et vous pouvez marcher dans le sable chaud.

Mon téléphone sonnait et je décrochait le plus rapidement possible. "Oui?""Mlle Calvin?""Elle-même.""Je vous appelle pour vous annoncer que votre candidature est acceptée, vous commencez demain soir.""Merci!" Et voilà, j'avais un job, j'allais pouvoir aider ma mère.

Kendra m’a apprit il y a quelques jours que mon vrai père s’était installé en ville, et ce depuis plus de sept ans ! Dire qu’elle ne me l’avait jamais dit. Du coup, je connais son nom, il s’appelle William Maxwell. Il vit dans un beau et grand manoir en compagnie de son fils et sa jolie petite femme. Vous savez le pire ? C’est que son fils -qui a a peu près mon âge- n’est même pas le sien, c’est celui de son épouse ! Et lui, il a le droit à une belle vie choyée, avec l’argent qu’il désire et toute l’attention qu’il peut rechercher... Je n'ai jamais parlé à mon père et pourtant, j’aimerais aller le voir. Il n’aimait pas Kendra, d’accord, mais est-il au moins au courant qu’il a une fille biologique ? Il était jeune et a fait des erreurs, ça me dégoute qu’on puisse vouloir forcer une femme mais il reste mon père et j’ai souffert de l’absence d’une figure paternelle même si je ne l’avoue pas.

"Lou-Ann, peux-tu venir s'il te plaît?" Je regardais en direction de la pièce qui nous servait de salon avec étonnement. Elle m'avait parlé poliment, presque gentiment? Je rejoignais donc Kendra qui me regardait étrangement. "Tu m'as bien dit que tu voulais savoir qui était ton père non? Tu connais déjà l'histoire mais il y a quelque chose que je ne t'ai pas dis..." J'étais étonnée et impatiente de savoir la suite, qu'allait-elle bien pouvoir me sortir? "Ton père vit ici, à Adélaïde.""Pardon?""Oui, il habite dans cette ville depuis sept ans à peu près. Il s'appelle Maxwell." Je ne pouvais plus penser correctement, elle SAVAIT qui était mon père, il habitait ICI et depuis SEPT ans! Et visiblement elle le savait depuis un moment! Comment avait-elle pu me faire ça?! Je me levais et partie en furie, claquant la porte pour aller me réfugier sur la plage. Savoir qui il était le rendait vivant et je pouvais le rencontrer, j'aurais pu avoir un père depuis longtemps! En plus cet homme, je l'avais déjà vu...

Ah oui, j’ai oublié de préciser que si Kendra m’a avoué ceci, c’est qu’elle a une santé qui se détériore de plus en plus, et elle s’en étonne avec tout ce qu’elle a pu prendre et ce qu’elle prend toujours…