Adriel Ezra Montgomery

my identity card Hey, salut toi ! Sais-tu que je suis né à Adélaïde en Australie ? C'était le 26 janvier 1991 et je suppose que tu as donc deviné que j'ai 21 printemps ! Je suis issu d'une famille aisée et actuellement je suis libertin. D'ailleurs j'aime les deux sexes mais le plus important pour moi c'est oublier le passé. Je fais donc partie des The Show Must Go On. En ce qui concerne mon activité dans la société je suis danseur/strip-teaseur au Freak Parade, d'ailleurs mes collègues me disent souvent que je ressemble à Francisco Lachowski, c'est fou ça, non ? all my soul loyal cynique protecteur indomptable lucide rancunier indépendant libéré ardent têtu pragmatique farouche franc impulsif épicurien volage

Son frère a fait une overdose et -malgré le fait qu'ils se détestaient tous les deux- cela hante encore les nuits d'Ezra.
Il se droguait, jusqu'à la mort de son frère. Lui qui pensait que la vie était une chienne et qui croyait se ficher de sa fin, ce tragique évènement la ramené à la réalité.
Sa petite sœur est la seule personne pour qui il reverrait ses priorités. Il serait sans doute prêt à faire n'importe quoi pour elle.
Il a commencé à fumer des cigarettes à l'âge de quinze ans et fume encore aujourd'hui. Mais n'essayez pas de l'en dissuader, il vous répondra qu'il faut bien mourir de quelque chose, de toute façon.
Il a une bonne descente et l'alcool n'a pas vraiment d'effet sur lui.
Lorsqu'il a été mis à la porte de chez lui, il a tout fait pour qu'on ne puisse plus le relier à sa famille. Il a donc changé son premier prénom, Adriel, contre le second, Ezra, et a pris le nom de famille d'une amie d'enfance.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, il cuisine vraiment bien. Pourtant, il ne lui arrive que très rarement de se préparer un vrai bon petit plat. Souvent, il opte pour les repas préparés.
Il fait attention à son apparence et prend pas mal de temps pour choisir ses vêtements et se préparer lorsqu'il sort de chez lui.
Pour lui, le sexe est un besoin vital, au même prix que boire ou manger. Par contre, ça n'a aucune signification. Il ne croit d'ailleurs pas à l'amour et toutes les conneries qui vont avec.
Il est bisexuel et n'a aucune préférence pour l'un ou l'autre sexe. Après tout, tout n'est qu'une histoire de sexe, alors il faut bien varier les expériences, pas vrai?

Hey salut toi ! Oui toi ! Dis-moi tu serais prêt à répondre à quelques questions ? De toute façon avec Anonymous qui traine dans le coin, il faudra bien que tu t'habitues à ce qu'on parle de toi ! Passons au questionnaire de la ville !

Alors depuis combien de temps es-tu à Adelaïde ? Heureux d'être là ? La rénovation de la ville et la nouvelle affluence touristique t'en penses quoi ? Je suis à Adélaïde depuis ma naissance et franchement je vois ce qui pourrait me rendre plus heureux d'être ici qu'ailleurs. Tant que je n'entends plus parler de ma famille, je serais bien partout. Et la rénovation de la ville honnêtement j'en ai pas grand-chose à faire. Tant que le maire ne décide pas de raser le quartier de Rundle Street. Après tout, ce quartier c'est mon gagne-pain.

Au fait tu es plutôt du genre à lire les ragots ou à en envoyer ? Anonymous et son blog t'en penses quoi ? Tu le consultes souvent ? Franchement, j'ai une gueule à lire des ragots? J'en ai strictement rien à faire de ce blog ou même de cet Anonymous. Quoi, il a rien d'autre à faire de ses journées?

Dis-moi le Adelaïde's Daily, tu le lis ? Pour ou contre ce journal sur la ville ? Ouais, je le lis, j'ai rien d'autre à faire que ça. Sérieusement? Non, je ne le lis pas. Ou rarement. Mais ce n'est pas pour ça que je ne suis pas au courant de ce qu'il se passe en ville. Vous savez, quand on travaille dans un bar, on en sait plus que la plupart des gens.

All my Secret Life

« After all you put me through, you'd think I'd despise you. But in the end I want to thank you 'cause you made me that much stronger. »

« Merde Adri, t'es encore venu foutre ton nez de fouineur dans mes affaires! Tu peux vraiment pas t'en empêcher! » Ça y est, ça me retombait encore dessus. Mon frère Nathaniel avait le don de tout rejeter sur moi. Pourtant, c'était pas faute d'avoir essayé de le convaincre que les magazines pornographiques qu'il cachait sous une latte de son plancher ne m'intéressaient absolument pas. Mais, évidemment, ça, il ne pouvait pas comprendre. Que quelqu'un ne s'intéresse pas à lui, à ce qu'il faisait ou à ce qu'il possédait, ça, il ne pouvait pas l'admettre. Car mon frère aimait attirer l'attention sur lui, sachez-le. Et de l'attention, on lui en portait. Enfin, quand je dis "on", je ne parle que de nos parents, nos grands-parents, nos oncles, nos tantes, les amis de nos parents, nos voisins, ses professeurs, ses camarades de classe, ses amis, mes amis, les amis de ses amis, des miens aussi. Enfin, je pense que vous avez compris. Nate c'était juste "la" star du quartier. Et des quartiers voisins aussi, tant qu'à faire. Mais il n'y avait qu'une seule personne qui le connaissait vraiment. Moi. Moi seul savait qui il était réellement. J'étais le seul à comprendre que, lorsqu'il disait ne pas rentrer pour dîner car il avait des cours à réviser avec un ami, il avait en réalité rendez-vous avec son dealer. Oh, bien sûr, je n'avais pas de morale à lui faire. Moi aussi je me droguais. Mais moi je ne balançais pas mon frère, ce qu'il prenait un malin plaisir à faire, lui. Tous les autres le voyaient comme l'enfant prodige, le fils parfait. Moi, j'étais le petit con de la famille, le raté. Je le suis toujours, d'ailleurs. Je crois que je l'ai toujours détesté. Enfin, jusqu'à ce jour où on m'annonça que plus jamais je n'aurais à les supporter, lui et son arrogance infinie.

J'avais dix-neuf ans, il en avait vingt-deux. Il était étudiant en médecine alors que j'étais inscrit en droit. Comme quoi, les médecins ne savent pas toujours ce qui est bon pour la santé ou ce qui ne l'est pas. Bref. J'avais donc dix-neuf ans lorsque j'étais rentré des cours cet après-midi-là -pour une fois que je me rendais en cours- et que j'avais trouvé ma petite sœur de neuf ans en larmes. Se laissant tomber dans mes bras à ma vue, elle avait tenté de m'expliquer ce qu'il se passait mais les larmes qui transperçaient dans sa voix ne me permirent pas de comprendre. J'avais donc relevé la tête vers mes parents dont les visages étaient livides. « C'est Nathaniel. » Avait juste dit ma mère. Je m'attendais au pire. Mais mon père m'avait ensuite expliqué qu'on l'avait retrouvé inconscient dans son appartement. Il était désormais dans le coma et l'on avait aucune idée de quand et si il pourrait en sortir. Mon frère était cardiaque -c'est d'ailleurs ce qui l'avait poussé à se diriger vers la médecine- et mon père utilisa cette excuse pour expliquer l'état dans lequel on l'avait retrouvé. Mais j'étais certain que c'était à cause de la drogue. Et mes doutes se confirmèrent lorsque je rendis visite à mon frère qui, évidemment, ne pouvait pas savoir que j'étais là. Je rencontrai une infirmière qui me confirma que mon frère avait bel et bien été victime d'une overdose. La pauvre, qui ne pensait pas que je n'étais pas censé être au courant, était beaucoup trop bavarde. Elle m'annonça aussi qu'elle avait surpris une conversation entre ses supérieurs qui révélait clairement que mon frère avait peu de chances de s'en sortir. Face à cette révélation, j'étais partagé entre deux émotions: le soulagement de ne plus avoir à le supporter et une autre sensation que je ne connaissais pas mais qui me déchirait le cœur.

Mon frère resta plusieurs semaines dans le coma avant que mes parents renoncent finalement à le maintenir en vie artificiellement. Les médecins les avaient en effet mis au courant qu'il n'y avait plus aucun espoir, si bien qu'ils perdirent ceux qui leur restaient. Après l'enterrement de mon frère, les choses changèrent à la maison. Mes parents ne reportèrent pas l'amour qu'ils éprouvaient pour mon frère sur moi, ne vous faites pas d'idées. Au contraire, ils m'accusèrent, disant que c'était ma faute si il était mort. Je l'aurais incité à se droguer, paraîtrait-il. Comme si j'avais pu inciter le fils prodige à faire quoi que ce soit. Quoiqu'il en soit, je ne pus m'empêcher de répondre à mes parents qu'ils étaient les seuls responsables et que Nate n'aurait peut-être jamais commencé à se droguer si ils lui avaient mis moins de pression sur les épaules. Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Aujourd'hui encore, je suis intimement persuadé que si mes parents ont réagi de la sorte, c'était uniquement parce qu'ils savaient que j'avais raison, au fond. Quoiqu'il en soit, je me retrouvai mis à la porte, sans un sou. Je ne devais plus remettre les pieds chez mes parents. En attendant de trouver mieux, je squattai durant quelques jours chez une amie, Lou-Ann Calvin, avant de me mettre à rechercher du boulot. Le soir venu, après avoir fait tous les magasins de la ville, j'étais toujours sans emploi. Mais, alors que je me préparais à rentrer bredouille chez Lou, un homme m'accosta d'une façon assez inhabituelle. « Tu as plutôt une belle gueule, tu ne serais pas à la recherche d'un emploi par hasard? » Ce type tombé de je-ne-sais-où me semblait louche mais je devais avouer que j'avais vraiment besoin d'un emploi. J'acceptai donc d'entendre sa proposition.

C'est ainsi que, trois jours plus tard, je me rendais à mon nouvel emploi non sans une légère appréhension. Finalement, cela se révéla être plus facile que je ne l'aurais pensé. Tout ce qu'on me demandait, c'était d'apprendre des chorégraphies que je devais reproduire le soir venu sur scène, dans un bar de Rundle Street. Les clients étaient certes aussi louches que le patron du bar mais j'étais bien payé, je n'avais pas de quoi me plaindre.

Aujourd'hui, je vis seul, dans un appartement de Rundle Street. C'est pas la grande classe mais au moins j'ai un toit au dessus de la tête et je n'ai besoin de le partager avec personne. Concernant mon job, je travaille toujours dans ce bar, le Freak Parade. Mais si au début on ne me demandait que de me déhancher sur la musique, aujourd'hui j'en fais un peu plus. Mais je m'y suis fait. Et c'est encore mieux payé. Et puis ce n'est qu'un job. Ah, vous vous demandez peut-être si je continue à me droguer? Et bien non, j'ai arrêté, peu après la mort de Nate. Je suis le premier à dire qu'il faut bien mourir de quelque chose, d'accord. Mais j'ai toujours refuser de suivre les pas de mon frère, et c'est pas maintenant que je vais commencer.